Les émotions chez l’enfant : et si on arrêtait de tout verbaliser ?

Les émotions chez l’enfant : et si on arrêtait de tout verbaliser ?

Les enfants vivent un océan d’émotions, mais ils ne disposent pas toujours des mots (ni du recul) pour les nommer. Pourtant, nous, adultes, avons souvent tendance à vouloir tout verbaliser, tout mettre en cases : « Tu es triste parce que… », « Tu es en colère à cause de… ». Or cette démarche, aussi bien intentionnée soit-elle, peut rapidement décourager l’enfant : il se sent incompris, frustré ou ne sait tout simplement pas comment formuler son ressenti.

Et si, plutôt que de l’inviter sans cesse à expliquer ce qu’il ressent, nous lui offrions un outil visuel pour lui permettre de se repérer ? Dans cet article, nous verrons :

  1. Pourquoi les enfants ne “disent” pas toujours ce qu’ils ressentent
  2. Les erreurs classiques des adultes
  3. Comment les outils visuels, comme la roue des émotions, peuvent aider

En fin d’article, je vous expliquerai comment recevoir gratuitement notre Roue de Gestion des Émotions en vous inscrivant à la newsletter Maison Loupiot.

 

1. Pourquoi les enfants ne “disent” pas ce qu’ils ressentent

  1. Cerveau en construction
    • Chez les plus petits, le cortex préfrontal (responsable de la pensée abstraite et des mots) n’est pas encore totalement mature. Ils perçoivent des sensations physiques (battements de cœur, tensions musculaires, larmes…) avant de comprendre “intellectuellement” ce que ces signaux signifient.
    • Traduction : ils ressentent la colère ou la tristesse avant de pouvoir dire « je suis en colère » ou « je suis triste ».
  2. Vocabulaire émotionnel limité
    • Les très jeunes enfants connaissent rarement plus de 3 à 5 mots pour parler de ce qu’ils ressentent. Entre un tout-petit qui pleure et un enfant de 5 ans qui dit simplement “je suis fâché”, il y a un gouffre !
    • Ils ont besoin de repères concrets avant d’arriver à formuler en mots abstraits.
  3. Impact de l’environnement et du modèle familial
    • Si, chez vous, on « cache » la colère pour ne pas contrarier l’adulte, l’enfant apprendra à ne pas « mettre de mots » sur ce qu’il ressent.
    • À l’inverse, un environnement où chaque émotion est nommée à haute voix (ex. « Ah, je suis en colère parce que… ») peut aider l’enfant de façon modérée, mais doit être équilibré : trop “verbaliser” à sa place crée une dépendance à l’adulte pour nommer l’émotion.

 

2. Les erreurs classiques des adultes

  1. L’injonction “explique moi ce que tu ressens”
    • Combien de fois invite-t-on son enfant à « dire pourquoi il pleure » ou « dire pourquoi il est en colère » ? L’intention est bonne, mais si l’enfant ne trouve pas les mots, il va s’enfermer dans la frustration ou abandonner.
  2. Minimiser ou rediriger l’émotion
    • Exemples :
      • « Ne t’inquiète pas, ce n’est rien »
      • « Allez, arrête de pleurer, ce n’est pas grave »
    • Résultat : l’enfant a l’impression que ses émotions ne sont pas légitimes. Il peut alors les refouler… ou exploser plus tard.
  3. Se substituer entièrement
    • Lorsque nous disons à sa place “tu es triste parce que…”, l’enfant perd l’occasion d’apprendre à relier sa sensation physique interne à un mot (tristesse, frustration, culpabilité…).
    • Résultat : l’enfant ne développe pas son propre vocabulaire émotionnel et dépend de l’adulte pour identifier comment il se sent.
  4. Ne pas offrir d’alternatives aux mots
    • Parfois, on souhaite que l’enfant « exprime » son ressenti, mais on ne lui montre pas comment le faire autrement que par la parole. Conséquence : s’il ne peut ni nommer ni dessiner ni montrer, il se referme.

3. Comment les outils visuels peuvent aider

3.1. Pourquoi les supports visuels fonctionnent mieux chez l’enfant

  • Capter l’attention
    • Une image colorée, des pictogrammes ou une roue bien dessinée stimulent davantage qu’une longue explication verbale ou un texte. L’enfant comprend très vite où pointer.
  • Rendre concret l’abstrait
    • La colère, la joie, la tristesse ou la peur deviennent “des couleurs” ou “des symboles”. Au lieu d’être simplement une sensation vague, elles sont représentées sous forme de dessin reconnaissable.
  • Favoriser l’autonomie
    • L’enfant peut choisir lui-même la vignette qui représente ce qu’il ressent, sans attendre l’intervention de l’adulte pour le guider.

3.2. La Roue de Gestion des Émotions

  1. Qu’est-ce que c’est ?
    • Notre Roue se compose de 6 pictogrammes clés (Joie, Colère, Tristesse, Peur, Calme, Fatigue). Chacun est dessiné dans une couleur reconnaissable et accompagné d’un mot simple.
  2. Comment l’utiliser ?
    • Matin : Avant de démarrer la journée, demandez à votre enfant de pointer la couleur/pictogramme qui correspond à son humeur du moment. Pas besoin de dire pourquoi, juste identifier “comment il se sent”.
    • Soir : Au moment du coucher, proposez lui de nouveau de pointer la vignette qui correspond à sa journée : « Est-ce que tu as été davantage en joie, en colère ou en peur aujourd’hui ? » Cela crée un rituel de partage, sans le forcer à raconter son histoire.
  3. Les bénéfices
    • Validation de l’émotion : L’enfant se sent compris et reconnu. Si je vois que mon fils pointe “tristesse”, je ne dis pas « Arrête, tu n’avais pas de raison d’être triste », mais « Je vois que tu es triste, on en parle si tu veux ».
    • Apprentissage du vocabulaire : À force de pointer, l’enfant associe mot, couleur et sensation interne. Lorsqu’un jour il est très en colère, il saura chercher le mot « colère » dans sa tête, sans attendre l’adulte.
    • Diminution des crises d’incompréhension : Avant de jeter des jouets ou de crier, l’enfant peut pointer “colère”, et le parent accueille l’émotion plutôt que de se braquer sur le comportement.

4. Recevez gratuitement la Roue des Émotions !

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Conclusion

Arrêter de “verbaliser” à la place de l’enfant ne signifie pas ignorer ses émotions, mais lui offrir un espace sûr où il peut choisir un pictogramme plutôt que de chercher des mots qu’il ne maîtrise pas encore. La Roue des Émotions permet justement de passer de l’ébullition interne à un repère concret, sans jugement et avec bienveillance.

Prêt à adopter cette approche ? Demandez votre Roue des Émotions gratuitement et expérimentez dès ce soir un rituel simple pour que votre enfant se sente écouté et compris.

Bonnes découvertes émotionnelles !

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